16.12.15

Instagram pour « dégémellifier » ce blog

J'ai mis beaucoup de temps à me décider concernant la création d'un compte Instagram. C'est-à-dire que je n'ai pas un forfait de téléphone qui me permette d'aller sur le net ; l'intérêt de mon smartphone réside pour moi dans son clavier azerty, ainsi que dans la possibilité d'utiliser la chanson de mon choix en guise de réveil () ou de sonnerie.
De plus, pendant un long moment j'ai cru qu'il était strictement impossible de se créer un compte Instagram sans passer par le téléchargement de l'application sur mobile, mais j'ai trouvé un tutoriel simple et efficace qui m'a permis de créer un Tristelune et les chardons sur Instagram. Maintenant j'utilise le logiciel Gramblr pour importer les photos sur mon compte.
Je l'ai surtout créé pour publier des photos des jumeaux, notamment pour la famille, sans pour autant consacrer un article sur ce blog à chaque fois – parce que si chaque jour il y a moyen de faire des photos sympas, il y a rarement quelque chose de très intéressant à raconter. Je ferai un prochain topo sur les garçons pour leur premier anniversaire, puis peut-être tous les trois ou six mois.
En attendant, vous pouvez retrouver ces deux affreux sur mon Instagram et croiser les doigts pour ne jamais avoir de jumeaux...


1.12.15

Les Quatre filles du docteur March, de Louisa May Alcott


 
Genre : roman
Date de publication : 1880
Édition : Pocket Junior
Nombre de pages : 280

Quatrième de couverture : L'Amérique, pendant la guerre de Sécession : tandis que les États-Unis naissent dans la souffrance des batailles, quatre sœurs intrépides et tendres affrontent la vie en attendant le retour de leur père. 
Mon avis : J'avais besoin d'une lecture simple, agréable, positive : j'ai été servie. Quand on a grandi avec le film du même nom, qu'on regardait sur VHS jusqu'à user la bande, il n'y a pas trop de suspens, ni trop de surprises dans le roman des Quatre filles du docteur March. Le film a pris des libertés, poursuivant l'histoire avec les filles à l'âge adulte alors que le roman s'arrête au bout d'un an, ce qui fait drôle quand on s'attend à voir les personnages évoluer sur le plus long terme (et moi qui aime pourtant tellement le personnage de Friedrich...)
C'est un roman frais, qui nous laisse observer quatre jeunes filles qui tentent de se défaire au mieux de leurs défauts : l'une est colérique, une autre orgueilleuse, une autre pétrie d'envies et une autre extrêmement timide. Et au quotidien chacune cherche à se corriger, à devenir tout simplement meilleure. C'est bête mais dans un monde où il est maintenant normal d'assumer ses défauts, voire de s'en vanter, la lecture de ce roman peut peut-être remettre les gens face à eux-mêmes, les inciter à chercher à être meilleur, tant pour soi que pour autrui, parce que c'est quand même plus agréable.
Étant une Jo' March en second (à savoir que je suis impatiente et particulièrement colérique – et vulgaire en plus de ça), j'ai appris beaucoup de ce personnage et même si c'est très romancé, si c'est un roman de morale très manichéen, je m'y suis retrouvé et vais tâcher tant bien que mal de poursuivre le travail de Jo'.
Maintenant que j'ai des gosses, mes défauts me sautent aux yeux au quotidien, ils m'envahissent et nuisent tant à mon épanouissement qu'à celui de notre petite famille ; si je tâchais déjà de les corriger en société auparavant, je cherche maintenant à les corriger à la maison, pour les jumeaux et leur père. Et puis pour moi ; parce que les journées se passent mieux si je "me tiens à carreau", tout le monde est de meilleur humeur si je ne m'énerve pas pour rien, toute conversation prend un tournant plus agréable si on en ôte tout le vocabulaire vulgaire... il suffit d'un rien à rendre les journées un tant soit peu plus belles. Par contre, ça coûte : c'est difficile de chercher en permanence à corriger son caractère. Vous savez tous à quel point il est horrible de s'entendre dire quelque chose comme : "bah pourquoi t'es énervé ?" ou bien "ne t'énerve pas !", quand on est en train de se mettre en colère. Et à quel point ça peut nous exaspérer encore plus et simplement nous donner envie de baffer notre interlocuteur ! Et bien tous les jours, quand je commence à m'énerver, c'est moi-même qui me sors mentalement des conneries bêtises de ce genre, c'est moi-même qui m'entraîne dans un cercle vicieux dont je dois à tout prix m'extirper pour parvenir à quelque chose de constructif. Imaginez la schizophrénie ! Mais quel plaisir le soir, en revenant sur le déroulement de la journée, au moment de se coucher, de se rendre compte qu'on n'a pas cédé à l'énervement, qu'on n'a presque pas dit de grossièretés, qu'on a tout simplement su se maîtriser et que, ô miracle, la journée a été bonne !
Merci à Louisa Alcott, à son bouquin moralisateur (bien qu'axé religion : la volonté de perfection du caractère chez les March est une recherche de perfection de l'âme – il ne faut en garder que ce qui nous intéresse), qui m'a conforté dans mon envie de devenir meilleure.

25.11.15

Maman à plein temps

Depuis un peu plus d'un mois je suis mère au foyer ; toute seule, pour de bon, pour de vrai. 
Ressenti premier : c'est très dur. La première semaine j'ai maigri à vue d’œil (c'est facile quand on a très peu de réserve de s'apercevoir qu'on n'en a plus du tout) jusqu'à tomber à 39kg et puis ça s'est stabilisé. Je n'ai pas repris de poids, faut pas rêver non plus, je crois simplement que mon corps a trouvé l'équilibre qui lui fallait, il a puisé dans le peu de gras qui lui restait et fonctionne gentiment avec les apports quotidiens. Et pourtant on lui en demande à ce corps : deux bébés de dix mois, débordant d'énergie, très demandeurs d'attention (tant parce qu'ils crapahutent – et grimpent – partout, que parce qu'ils réclament câlins, jeux, sorties), qu'il faut occuper, nourrir, changer, sortir... et l'appartement à ranger dix fois par jour (c'est Bagdad ici – humour noir malheureusement d'actualité), nettoyer presque aussi souvent (bave, nourriture et autre vomi salissent très vite le sol), et puis les courses à faire, les purées et compotes à préparer...
Et pourtant, j'échangerais ma place pour rien au monde. Tous les jours il y a des cris, des pleurs, des crises pas toujours compréhensibles, et ça dure, ça dure. Mais à côté il y a quelques fous rires de Clair-de-Lune, des blablas de Croque-la-Lune, tous les jours des progrès, tous les jours ils sont capables de racheter des heures de hurlements par un regard, un sourire et un câlin. Remarquez, ça vaut mieux, sinon voilà longtemps qu'ils seraient passés par la fenêtre tous les deux.

La chose essentielle à comprendre pour que tout se passe bien, ou du moins le mieux possible, c'est que je dois faire une croix sur mes propres loisirs. Pour celle qui ne vivait qu'en barbotant dans sa propre oisiveté et son égocentrisme, comprenez que ça n'a pas été facile à imprimer. Tant qu'on était deux à s'occuper des jumeaux ce n'était pas évident, parce que les quelques minutes de tranquillité qu'on pouvait s'accorder tenaient à celui qui gérait les mômes ; maintenant que Qwenn a repris le travail c'est encore moins évident, les minutes de tranquillité n'existent plus, ou presque. Disons qu'il y a toujours quelque chose à faire et que si par quelque ô combien merveilleux miracle j'arrive à coucher les deux en même temps dans la journée, il ne faut pas que je me pose devant l'ordinateur, ni que j'ouvre un livre, ou quelque autre loisir dans lequel je peux me plonger éperdument ; c'est comme faire la sieste, c'est exclu. En ne m'accordant pas de moment perso', ni de sieste, ils ne peuvent pas être interrompus précocement, ce qui ne créera pas de tension, n'éveillera pas d'animosité, ne risquera pas de corrompre la journée. Hors de question de considérer les jumeaux comme des trouble-paix (bien qu'ils le soient), car ça nuit au bon déroulement des journées, qui sont déjà bien assez lourdes.

La maternité c'est étrange. A la fois naturel et spontané, et si on y réfléchi deux minutes c'est aussi complexe et tout nécessite tellement d'organisation ! Ça fait cogiter souvent, longtemps. Ça fait travailler le corps, la cervelle, les nerfs (je suis propulsée hors de ma "zone de confort" une dizaine de fois par jour) ; mais aussi les zygomatiques, et le cœur (qui oscille entre l'amour le plus profond et l'envie de claquemurer cette abominable progéniture et s'en aller courir à travers champs – ha bah non, il n'y a même pas de champs).

Bon, à côté de ça, je tuerais pour ces deux affreux. Soyons honnêtes, ils m'en font baver mais c'est l'amour incarné (en deux parties, merci gémellité).

2.11.15

Forêt de Bercé



Hier nous avons profité du beau temps pour confier les jumeaux à leurs grands-parents et aller nous promener en forêt. A trois-quarts d'heure de chez nous, au sud de la Sarthe, il y a une grande forêt qui s'étend sur plusieurs villages et semble en grande partie aménagée pour les promeneurs (sentiers, parcours explicatifs, aires de pique-nique, etc.) On est allés du côté de la Fontaine de la Coudre ; aux alentours du parking et de ladite fontaine il y avait pas mal de monde, mais dès qu'on s'est engagé dans un des sentiers, on n'a plus croisé personne.























Comme on s'est décidé assez tard, sur un coup de tête, et que mine de rien la route est longue, la luminosité n'était déjà plus très commode pour prendre des photos, mais je suis du coup passé en mode manuel et ai pris un certain plaisir à photographier en sous-exposé. C'est tellement plus proche de la réalité que les photos dénaturées par les réglages assez aléatoires des modes automatiques.

30.10.15

Adieu Ichabod, le Cochon-Foin



Le premier grand virage dans la vie d'Ichabod, c'était la mort de Sherlock. Il avait adopté le lapin comme étant sa mère, son copain, limite sa petite amie. Et puis il s'est retrouvé seul, avec Qwenn et moi, ayant toujours aussi peur de nous. On s'inquiétait pour lui : un cochon d'Inde est un animal grégaire capable de se laisser mourir s'il perd son compagnon. Mais Ichabod, qui avait à peine 8 mois, n'était pas encore dépressif à ce point. Il s'est habitué à vivre seul avec nous deux, il nous a accepté, tout s'arrangeait.
L'été dernier (2014 je veux dire), il y a eu le coup du calcul urinaire, des traitements, des radios, de l'anesthésie... et tout est reparti de plus belle.
A l'approche de la naissance des garçons, on a dû "enfermer" Ichabod, pour ne plus avoir à la surveiller continuellement, pour éviter la propagation de poils et micro-dépôts d'urine sur le sol au cas où les bébés soient allergiques. On lui a construit un enclos, une cavycage pour parler en connaisseur.
A partir de là, on a commencé à l'ignorer. Moi qui rebutait à le mettre en cage pour cette évidente raison que s'il ne vit plus avec nous il n'est plus l'un des nôtres. Au final il n'y avait presque plus d'interactions entre nous, autres que lui rongeant ses barreaux pour attirer notre attention ou que nous rouspétant parce qu'il sentait mauvais et qu'il fallait changer sa litière...
Chaque jour je plaignais Ichabod, son statut de cochon déchu, enfermé, ignoré... chaque jour je repoussais le moment de changer ça d'une façon ou d'une autre.
Pourtant, cette semaine j'ai entrepris de bien agrandir sa cavycage, de lui installer un étage, de modifier son système de litière pour encore plus de propreté et des moments de complicité aux moments des nettoyages quotidiens. Il avait l'air content ! Il a pas rongé ses barreaux une seule fois depuis le réaménagement de sa cage. Il était sage, gentil. Puis amorphe.
Hier son transit semble s'être arrêté en milieu d'après-midi (facile à repérer avec mon nouveau système de litière), il n'a pas voulu de sa nouvelle gamelle de légumes et croquettes, ni de son foin. Il restait tranquillement sur sa serviette, à nous observer. Cette nuit il était vraiment mou, et n'avait pas repris à manger, il a refusé le poivron et est retourné se coucher. Certains qu'il nous faisait encore un petit "coup de mou" comme ça lui est déjà arrivé plusieurs fois, sur deux ou trois jours, on lui laissait encore le temps de se rétablir avant d'appeler un vétérinaire. Si son transit n'avait pas repris ce midi, j'aurais appelé pour avoir un rendez-vous en urgence.
Il est bientôt midi. Son transit n'a pas repris. Sa cavycage est démontée, remisée à la cave avec sa litière, son foin, ses croquettes, etc. Lui il est enroulé sans sa serviette, au chaud dans sa petite boîte de transport, en attendant la prochaine étape : son enterrement dans une terre froide et humide, avec pour seule compagnie des vers nécrophages. Peut-être le traiteront-ils mieux que nous.


Il a beau y avoir cette sensation de culpabilité qui me pèse comme jamais, on reste néanmoins sûrs qu'Ichabod ne s'est pas laissé mourir. Son apathie n'a duré que moins de 24 heures, il semblait simplement trop faible pour manger, pour aller à la recherche de son foin ; et ce transit qui s'arrête. Ces oreilles si froides cette nuit.
On n'a aucune idée de ce qui s'est passé mais il n'a pas dû souffrir : on a très bien connu les cris de douleur d'Ichabod souffrant quand il avait son calcul. Non, il est parti en bon gros cochon-paté, bien dodu, dans son nid douillet...
Mais il n'avait que deux ans et demi. Il y avait là deux petits garçons qui n'attendaient que d'être un peu plus grands pour pouvoir le caresser, s'occuper de lui, le câliner... Et tous ces projets que j'avais pour lui, pour qu'il s'épanouisse plus, qu'il retrouve la "vie de famille" qu'il avait avant.
Ce matin Qwenn m'a dit que j'avais sûrement pressenti quelque chose, que ce serait pour ça que j'aurais cherché à changer la vie de notre Ichabod. Peut-être, à vrai dire je n'en sais rien. Tout ce que je sais c'est que je suis triste, que je regrette le temps perdu à le laisser seul dans son enclos et qu'il me manque déjà énormément.

11.10.15

Gormenghast, de Mervyn Peake




Genre : gothic fantasy
Date de publication : de 1946 à 1959
Édition : Points
Nombre de tomes : 3

Quatrième de couverture du premier tome : Au château de Gormenghast règne une famille farfelue : les d'Enfer. Lord Tombal lit toute la journée. Son épouse Gertrude ne vit que pour ses chats et ses oiseaux. Leur fille Fuchsia est d'une nature sauvage et rêveuse. Autour d'eux s'agite une société hétéroclite dont le quotidien est figé dans l'exécution de rites ancestraux. La naissance d'un fils, Titus, va rompre la monotonie du château.

Mon avis sur l'ensemble de la trilogie : Il y aurait tant à dire. Je ne vais pas faire dans l'exhaustif ; il faudrait une dissertation de dix pages, voire carrément un mémoire pour ancrer Peake et son Gormenghast dans la fantasy, parler de sa si grande importance alors que beaucoup n'en ont même jamais endentu parler (ni de l'un ni de l'autre).
Je ne sais pas si cette trilogie a été dès le départ rangée dans la catégorie fantasy ou si c'est venu au fil de l'exploration du genre littéraire. J'ai préféré le catégoriser gothic fantasy (je suis naze en catégorisation, d'habitude je ne m'enquiquine pas à caser un roman ou une saga avec des étiquettes moins vastes que "fantastique", "classique", "contemporain"...) ; simplement parce qu'on a à faire à du grand Romantisme, à de l'horreur et du grotesque.
Pour vous donner une idée du cadre : Gormenghast est un château, un domaine, aux proportions plus qu'improbables, comptant des milliers de salles, des dédales, des souterrains, des greniers, de nombreuses ailes à l'abandon, d'autres utilisées couramment, certaines disparues des mémoires depuis la nuit des temps... Gormenghast est improbable, grotesque au plus haut point, mais tellement réaliste sous la plume de Peake.
Une idée des personnages ? La famille Addams. Chaque personnage est une créature étrange et vaudrait un roman à lui tout seul. La Comtesse Gertrude, cette géante rousse qui parle aux oiseaux et flotte sur la mer de chats blancs qui l'accompagnent partout ; Craquelosse, ce serviteur arachnéen, squelettique, à la loyauté inébranlable ; l'armée des professeurs de Gormenghast, tous fous à leur manière. Je m'arrête là.
Ce qu'il est aussi important de savoir c'est que l'écriture de Gormenghast, en tout cas sa traduction française, est très stylisée, poétique et dense. Certains pourraient être freinés dans leur lecture et ne pas s'échiner à aller plus loin que le premier tome ; ce serait dommage. Les auteurs contemporains à faire l'effort de présenter de la véritable littérature dans le domaine de l'imaginaire sont de moins en moins nombreux ; savourons d'autant plus les romans de leurs prédécesseurs à la plume soignée. Enfin je dis ça, mais je pourrais citer plus d'une vingtaine d'auteurs contemporains à la littérature de qualité (en encore j'en connais très peu finalement...)

 

16.9.15

8 mois de vie pour les petits


Âge réel : 8 mois
Âge corrigé : 6 mois et demi
Hippolyte : 4,720kg
Lancelin : 7,420kg
 
Santé : C'est simple, ces temps-ci on peut dire que "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes". Quand il y a un coup de mou c'est sur une journée ou deux de sans jamais rien de clairement avéré. Il y a des digestions difficiles qui peuvent rendre les après-midi maussades. Et des griffures, des bosses, des coups de pieds et des doigts enfoncés dans l’œil du frangin ; mais le tout en excellente santé.

Comportement : Croque-la-Lune est un excité de la vie. Depuis qu'il sait se retourner du dos sur le ventre, monsieur tourne, rampe, s'essaie au quatre-pattes, grimpe dans les étagères, essaie par tous les moyens de se mettre debout ; alors il tombe, il se cogne, se frustre, crie, pleure. Il veut toujours faire plus que son corps ne lui permet pour l'instant, et comme la frustration ne lui convient pas, il est grognon. En même temps, ces nouvelles découvertes le fatiguent et il recommence à dormir la journée avec une petite sieste le matin et jusqu'à deux dans l'après-midi. Les nuits ressemblent de nouveau à quelque chose : au lieu de me lever toutes les deux ou trois heures pour lui donner le sein comme on avait repris l'habitude de faire pour ne pas qu'il aille déranger son frère pour s'occuper et passer ses nerfs, on a mis un matelas de chaque côté de la pièce et quand le Crapaud pleure, on va gentiment lui rappeler qu'on est là, mais qu'il n'aura ni câlin ni sein, on le laisse hurler quelques temps, et il se rendort jusqu'au petit matin. C'est dur pour tout le monde (sauf pour Clair-de-Lune, qui est dur de la feuille, et qui ne se réveille pas malgré les pleurs excessifs), mais ça permet de mieux récupérer.
Petit Clair-de-Lune se retourne du dos sur le ventre lui aussi, et il lève très bien la tête en prenant appui sur les bras, mais ne rampe pas encore. Il a fallu 3 mois à son frère pour passer du stade "je relève la tête" à "je rampe un tant soit peu", alors on n'est pas pressés. Il avance à son petit rythme, il muscle doucement son dos, son cou, ses bras. Comme il régurgite toujours beaucoup il passe pas mal de temps en transat, ce qui ne l'aide pas à s'entraîner, mais c'est nécessaire. Il aime beaucoup être mis dans la chaise haute de Croque-la-Lune alors on va bientôt lui acheter la sienne, même s'il ne l'utilisera pas pour manger (il mange mieux dans les bras pour l'instant) ; au moins il pourra être à table avec nous, ce qui est toujours plus sympa qu'être bloqué dans son transat et ne pas voir ce qui se passe à table (on a un transat Up&Down de Béaba mais il manquerait 10cm de hauteur pour qu'il puisse vraiment être avec nous).

Alimentation : Pour Clair-de-Lune il est toujours très difficile de manger. Les biberons se passent de mieux en mieux, on a même pu le passer sur des biberons MAM avec des tétines à débit 3. Par contre les légumes ne passent toujours pas. Il est content au moment du repas, même s'il ne mange que très très peu il semble heureux de découvrir de goûts nouveaux ; mais la digestion a l'air particulièrement atroce. On retrouve souvent carottes, panais, haricots verts dans des vomis en fin d'après-midi. Alors on ne lui propose pas à manger tous les jours, sinon ce serait trop dur pour lui ; habituer son appareil digestif d'accord, mais doucement parce qu'il n'a absolument pas encore l'air prêt. On s'est dit que quand même, tant qu'à faire, on pourrait essayer d'introduire quelques fruits, voir si ça passe mieux que les légumes. Première compote de pomme, les trois cuillers ingérées avec le sourire sont reparties en jet avec le précédent biberon juste avant d'entamer la quatrième cuillerée : dommage.
Croque-la-Lune dévorerait le Monde. Il ne mange pas de grosses quantités mais il aime manger, il goûte à tout, les repas sont les grands moments de la  journée (avec le bain) quand ils se passent bien (il suffit que monsieur soit un tant soit peu fatigué, qu'il ait décrété que ce n'était pas le moment parce qu'il y avait mieux à faire ailleurs, qu'il ne soit pas chez lui... pour qu'il soit ronchon et pourrisse le repas). S'étant bien adapté à la viande et aux poissons blancs, on attaque les viandes rouges et les autres poissons ; ce qui le ravit ! Par contre il fait une espèce d'allergie à l'aubergine, qu'on va donc limiter au maximum. Et à côté de ça, Croque-la-Lune ne se lasse pas du sein ce qui nous arrange beaucoup dans la mesure où il devient difficile à calmer en ces périodes d'exploration du monde ; bon, des fois il fiche ses tétées en l'air mais la plupart du temps je retrouve le tout petit bébé qui apprenait à téter en néonat' et qui s'endormait au sein avec la bouille d'ange qu'il a dans ces moments-là.